Les applications et les opportunités d’emploi cadre sont de plus en plus nombreuses dans l’intelligence artificielle (IA). Les premières applications de l’IA ont consisté à formaliser sous forme algorithmique des raisonnements formels et modéliser des tâches intellectuelles à partir de règles ou de symboles, avec notamment le développement des premiers systèmes experts dans les années quatre-vingt. Dans le domaine industriel, la robotique, l’automatisation et le contrôle des processus de production ont été précurseurs dans l’IA bien avant les premières applications grand public.

Aujourd’hui, l’IA repose sur des approches connexionnistes qui tentent de reproduire le mode de fonctionnement du cerveau et un entraînement à la reconnaissance qui se nourrit d’immenses corpus de données. Le deep learning et le machine learning, sous-domaines de l’IA, traduisent toute la richesse et le potentiel pour le grand public et les professionnels, sous l’accélération de l’accroissement du volume de données, de la puissance de calcul et de la capacité à les stocker. Par exemple, les activités de e-commerce recourent à l’IA, par le biais d’algorithmes, pour prédire et estimer les commandes en fonction des usages clients.

Si l’on considère l’IA dans le seul domaine industriel, le nombre d’offres d’emploi cadre diffusées par l’Apec a doublé entre 2016 et 2017 pour atteindre près de 2 400 opportunités d’emploi1. Avec le Big Data, l’IA représente environ 10 % des recrutements de cadres dans les métiers de l’informatique et des études-R & D, et cette proportion va augmenter dans les prochaines années. Trois secteurs d’activités constituent les premiers débouchés de l’IA pour les cadres : les services informatiques (pour 40 % des offres), le conseil en entreprise (20 %) et l’ingén