Avoir la maîtrise de sa charge de travail est déterminant pour la crédibilité de la réduction du temps de travail des cadres. C’est aussi primordial pour anticiper l’évolution de son métier. Pourtant, beaucoup de cadres considèrent encore aujourd’hui qu’il s’agit d’une gageure. Aussi est-il important de promouvoir une réflexion personnelle de chacun pour construire une action collective réaliste et efficace.

Comment mesurer la charge de travail des cadres ? La problématique UCC part de deux approches.

La première vise à cerner le contour et le contenu du travail. Cela suppose une prise de conscience du travail réalisé et notamment des véritables exigences apportées par celui-ci. L’hypothèse faite dans cette démarche est que la mise à plat de la charge de travail de ses composants est un préalable à la mesure du temps de travail.

La deuxième tente de cibler les composants du travail en termes de facteurs de fatigue, de stress, de plaisir, et propose une unité de mesure de la charge sociale, l’« ergostressie »2. L’hypothèse faite dans cette démarche est qu’agir sur les facteurs de stress peut alors influer sur la charge de travail et donc sur le temps de travail.

Le travail des cadres présente sept caractéristiques : la diversité des tâches, la discontinuité de l’action, la variété de compétences exigées, l’interaction avec d’autres, la délégation, la communication, la diversité des lieux.

Quel est le lien existant entre temps de travail et charge de travail du cadre ? Très peu de travaux abordent cette question dans une optique de comptabilisation du travail concrètement réalisé. La notion même de charge de travail est floue. Les études qui existent abordent le travail du cadre en termes de missions, d’objectifs à atteindre, et d’enjeux de pouvoir. La démarche UCC tente d