Un système initial fondé sur trois piliers

Le système de retraite suédois était fondé sur plusieurs étages : un premier pilier universel (éventuellement complété par un revenu minimum sous condition de ressources pour les plus démunis), servant à tous une retraite de base forfaitaire après 30 ans de cotisation, puis un deuxième pilier contributif, financé en répartition, dont le montant de la pension était calculé sur les quinze meilleures années de revenus et un troisième pilier, formé des retraites d’entreprise, financées en capitalisation et un éventuel complément individuel fondé sur l’épargne individuelle.

Le troisième pilier, non concerné par la réforme de 1998, est fondé sur les accords d’entreprise. Il concerne actuellement 90 % des employés. Les cotisations se situent entre 2 et 5 % du salaire. Les retraites payées au titre de ces régimes constituent à présent 14 % du total des pensions et permettent surtout aux plus aisés de compléter leurs retraites de base.

La plupart des régimes professionnels étaient à prestations définies au début des années 2000, mais un nombre croissant est passé en régime à cotisations définies. La transformation majeure concerne cependant les deux premiers piliers du système.

Les grands traits de la réforme

Discutée dès 1984, véritablement lancée en 1994, la réforme du système de retraite suédois a été adoptée en juin 1998. Elle met en place un nouveau système à financement mixte, à cotisations définies.

Les retraites de base autrefois universelles ont été remplacées par une « pension garantie » visant à compléter, si elles sont insuffisantes, les ressources des personnes âgées de plus de 65 ans, ayant résidé au moins 40 ans en Suède. La pension garantie équivaut à