La Confédération Internationale des syndicats (CSI) a proclamé dès 2005 qu’« il n’y a pas d’emplois sur une planète morte » et il est primordial que les syndicats soient associés dans les travaux pour l’adaptation au changement climatique. La transition juste, telle que demandée par l’Organisation internationale du travail (OIT) dans ses principes directeurs en 2015, implique qu’à chaque étape des évaluations de l’impact socio-économique et des stratégies long-terme sous-tendent le maintien de mécanismes de solidarité pour les secteurs et régions les plus touchés. Conformément au « socle européen des droits sociaux », des programmes de protection sociale et de formation adéquats doivent être mis en place dans un climat de dialogue social efficace[1].
L’action pour la transition juste doit se situer au niveau européen, national, régional et local, sectoriel et en négociation collective au niveau de l’entreprise. Le rapport « Négociation collective et environnement »[2] dresse un inventaire des lieux de négociation en analysant plus de 300 documents (accords mondiaux collectifs nationaux et sectoriels et d’entreprise, chartes, codes, guides etc.) recensant les clauses en faveur de la transition écologique. Ce rapport pour la France est issu du projet européen « Agreenment » (A Green Mentality for Collective Bargaining) qui couvre six pays de l’Union Européenne et s’intéresse au « verdissement » du droit social. Parmi les réalisations concrètes, on compte des accords améliorant l’information, consultation des représentants du personnel, notamment avec le reporting extra-financier, des indicateurs de performance collective en matière des politiques de rémunération et de l’épargne salariale, la protection des travailleurs contre les intempéries, la pollution, la canicule (notamment dans le domaine du BTP), l