Pour les jeunes diplômés, le statut de cadre garde tout son sens
Lorsqu’ils sont en emploi un an après l’obtention de leur diplôme, une majorité de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur de niveau bac +5 et plus sont cadres, et ce, beaucoup plus fréquemment que leurs homologues de niveau bac +3 et bac +4, quelles que soient la conjoncture économique et celle du marché du travail. Ainsi, parmi les jeunes diplômés promus en 2020 en emploi, 55 % des bac +5 et plus étaient cadres un an après l’obtention de leur diplôme contre 9 % des bac +3 et bac +4[1]. De plus, cinq années après l’obtention du diplôme, si les bac +5 et plus en emploi sont presque tous cadres, seulement un tiers des bac +3 le sont[2].
Interrogés sur la perception qu’ils ont du statut de cadre, six jeunes diplômés de niveau bac +5 ou plus sur dix le considèrent comme important, et ce, plus fréquemment lorsqu’ils occupent un poste de cadre et, aussi, dans une proportion identique à celle des cadres âgés de moins de 35 ans. Cette proportion est toutefois moins importante que celle de l’ensemble des cadres en poste (81 %)[3]. Ainsi, l’importance accordée au statut de cadre serait moins forte en début de carrière et augmenterait tout au long de celle-ci.
Pour les jeunes diplômés qui peuvent aspirer à devenir cadres dès leur premier emploi comme pour les cadres en poste, le niveau de responsabilité, le niveau de salaire ainsi que l’autonomie dans le travail sont les trois critères les plus fréquemment associés au statut de cadre… loin devant la reconnaissance de son travail et de son engagement, le nombre important d’heures de travail, le management d’équipe et la flexibilité horaire, moins souvent évoqués par les jeunes diplô