Les transitions par le chômage sont devenues de plus en plus fréquentes. Plus d’une personne sur quatre fait l’expérience du chômage au cours de sa vie professionnelle et les cadres ne sont plus épargnés par ces situations instables et imprévisibles. Le travail se transforme et prend de nouvelles formes avec l’apparition de plateformes collaboratives, l’auto-entreprenariat, le portage salarial ou le temps partagé qui remettent en cause les carrières classiques et leur linéarité. Les embauches se font sous un modèle de contrat court au gré des opportunités. La technologie et ses transformations rapides exigent des capacités cognitives de pointe car elles font disparaître les activités peu spécialisées au profit d’activités complexes. Ceci contribue également au sentiment de vulnérabilité et à une impermanence constante des compétences et à la nécessité de leur actualisation.

 

 

Une société paradoxale en constante transformation

 

L’intelligence artificielle et les algorithmes rythment notre vie personnelle et professionnelle, notre attention est sollicitée de manière soutenue. La transformation de l’économie a créé de nouvelles adaptations face à l’imprévisibilité et l’irrégularité des marchés. Ainsi des parcours hybrides, pluridisciplinaires se sont multipliés et ont provoqué de nombreuses transitions professionnelles. La conséquence est la nécessité de développer ses compétences tout au long de sa vie professionnelle ce qui s’avère un long parcours du combattant car il n’est pas certain que nous ayons tous les capacités de rebond nécessaire pour une réadaptation continue : « On doit être à la pointe de la technologie. Dans les offres d’emploi on demande toujours plus de connaissances et je me sens désemparée avec toutes ces