Ils ont le vent en poupe

Les cadres. Demain, il sera demandé aux salariés d’être les principaux acteurs de leur évolution professionnelle. Les cadres sont généralement familiers de ces logiques qui visent à organiser la gestion de leur carrière et à mobiliser des actions de formation. La loi va donner davantage de moyens à ces catégories de personnel.

Notons toutefois que tous les cadres ne sont pas logés à la même enseigne en matière d’accès à la formation. La catégorie des cadres n’est pas homogène et le statut n’est pas un rempart contre la déqualification professionnelle (cf. article paru dans la revue Cfdt Cadres2).

Les salariés des grandes entreprises. Les grandes entreprises, qui ont l’habitude de mobiliser des moyens de formation importants, continueront d’investir pour répondre à leurs besoins. Mais en parallèle, la loi donne plus de moyens aux salariés. Les salariés des grandes entreprises pourront mobiliser le CPF pour doper leurs évolutions de carrière. Le CPF sera abondé de 24 heures de formation par an au cours des cinq premières années, puis complété de 12 heures par an pour la suite (à concurrence de 150 heures).

Les chômeurs. L’un des objectifs de cette réforme de la formation visait à favoriser l’accès des demandeurs d’emploi à la formation. Il est question de relever les fonds de la formation destinée aux chômeurs de 600 à 900 millions d’euros.

Les régions. Les régions portent déjà dans leurs attributions la formation des adultes. La réforme renforce le positionnement des régions. En creux, les perspectives de cofinancements et l’information des acteurs (dynamique des bassins d’activité et d’emploi) sont attendues de ces collectivités locales. Nous sommes en plein dans les dynamiques de GPEC territoriales qui on