Le modèle de l’« écomanagement » propose moins des outils qu’une structuration de l’acte managérial. Il offre un cadre porteur de sens à des outils de management qui ne le sont plus forcément.

Logique du vivant

Les concepts du développement durable offrent une nouvelle opportunité : réduire la fracture entre la pensée et le fonctionnement des systèmes vivants. Cet écart, le manager y est confronté régulièrement : il doit dégager en permanence de la performance financière sans pour autant rompre avec la performance économique et sociale de l’entreprise. Le manager et les acteurs RH sont au cœur du tiraillement permanent entre impératif économique et besoin de sens. Ils doivent répondre à de nombreux enjeux, tels que l’attractivité de nouveaux talents, le développement des compétences, la motivation des plus de 50 ans, la fidélisation des hauts potentiels, l’accroissement de la performance sociale… Pour relever ce défi, l’approche écologique des lois du vivant appliquée au management des hommes ouvre une voie originale pour redonner du sens à l’action et apporter de nouveaux process de management générateurs de performance durable.

L’entreprise en tant que système humain est un système qui répond à des lois similaires à celles de la nature. C’est un système apprenant qui naît, qui grandit, mûrit, vieillit et meurt. Comme dans la nature la durée de son cycle dépend à la fois de facteurs externes mais également de facteurs internes de durabilité. Si l’entreprise ne peut agir sur les facteurs externes de son environnement, elle peut renforcer sa vitalité et ses capacités à devenir plus pérenne.

Cette réflexion nous a amené à identifier un modèle organique composé de quatre facteurs de durabilité du vivant, transférables dans la vie des organisations et le management des hommes : se