Après une vue d'ensemble sur l'économie mondiale qui permet de dégager des perspectives optimistes, la croissance devant être soutenue entre 4 et 5 %, la situation est examinée dans chacun des pays. Les évolutions du PIB, de l'inflation, des taux d'intérêt et de l'investissement sont chiffrées. On note un décollage des pays en développement dans l'ensemble, y compris en Afrique qui devrait connaître une accélération de la croissance à 5 %.

Mais cette croissance est-elle forcément synonyme de développement humain ? Estelle répartie harmonieusement dans les populations ? Là, de sérieux progrès sont à accomplir.

Ainsi : « Fin 1995, 1,3 milliard de personnes vivaient en-dessous et 2 milliards à peine au-dessus du seuil de pauvreté extrême défini par la Banque Mondiale (soit un revenu de 1 dollar par jour mesuré en parité de pouvoir d'achat). Or, ces dernières années, la croissance des PED (hors pays de l'ex-URSS) est restée nettement supérieure à la croissance mondiale (3,4 % contre 3 % au niveau mondial au cours des années 1980, puis 5 % contre 2 % entre 1990 et 1995)... La distribution des revenus demeure très inégale, surtout en Amérique latine où les 20 % de la population les plus pauvres reçoivent 4,5 % seulement du revenu national contre 53 % pour les 20 % les plus riches ».

Le taux de mortalité infantile et l'espérance de vie à la naissance présentent aussi de grandes inégalités suivant les pays.

Le programme des Nations Unies a établi un indicateur composite du développement humain (IDH), fonction de l'espérance de vie à la naissance, du taux d'alphabétisation des adultes, du taux de scolarisation et du PIB réel par habitant. Ainsi l'IDH atteint 0,877 en Asie de l'Est, Chine exclue, et seulement 0,379 en Afrique subsaharienne.

Enfin deux autres sujets sont traités, l'euro et le dollar d'une part, les institutions internationales d'autre part. Celles-ci ont donné lieu à des efforts de renouvellement sans précédent. Alors que le système politique international a fait preuve d'une plus grande rigidité « il est resté figé dans les relations entre Etats-nations et leurs dirigeants qui se présentent toujours comme les acteurs principaux de l'économie mondiale, mais donnent pourtant l'impression d'être dépassés par des forces économiques devenues incontrôlables ».

Des réflexions sont engagées pour chercher à établir une gouvernance mondiale dans le but de trouver mieux que la loi du marché et celle de l'Etat-nation pour réguler le rapport des individus aux évolutions économiques internationales.

Voilà un petit ouvrage bien présenté, d'accès facile et qui présente l'essentiel des données qu'il faut connaître pour comprendre le monde où nous vivons.