Les précédentes éditions de ce cahier de Synthèses s’intitulaient «Les revenus d’activité non salariée» ce qui ne manquait pas d’ambiguïté car les définitions de non salariés ne sont pas les mêmes selon la comptabilité nationale, les organismes sociaux et l’INSEE. Les auteurs ont préféré l’expression «indépendants et dirigeants» qui transcende tout clivage selon la forme juridique de l’entreprise.

Ce revenu d’activité englobe le revenu perçu au titre de la fonction d’entrepreneur et le plus souvent des revenus au titre de la propriété des entreprises.

Les grandes catégories agriculteurs ; professions de santé ; petits entrepreneurs de l’artisanat, du commerce et des services ; dirigeants d’entreprise sont dans des contextes profondément différents, les deux premières étant insérées dans un système très réglementé et subventionné, la troisième étant, à l’exception des pharmaciens, soumise aux lois du marché et la quatrième ayant des ressemblances avec les salariés.

Le tiers des quatre cent mille dirigeants salariés de société sont des dirigeants de société anonyme, le plus souvent de grosses sociétés : leur revenua une partie fixe relativement indépendante des résultats de l’entreprise, les primes et la participation au revenu de l’entreprise étant censé prendre en compte leur performance ; ils sont en cela proches des salariés.

Les deux tiers qui sont gérants minoritaires de SARL ont des revenus d’un type proche de celui des petits entrepreneurs individuels, plus sensible à la conjoncture et aux performances de l’entreprise.

Les revenus sont fortement dispersés : dans le domaine des petites entreprises individuelles de l’artisanat du commerce et des services, les secteurs les moins rémunérateurs sont les services aux personnes, l’hôtellerie restauration, l’artisanat commercial et les plus généreux les services informatiques, les industries agroalimentaires et de biens intermédiaires et les services professionnels.