Un livre collectif (chefs d’entreprises, managers, études de cas, chercheurs, syndicalistes) qui témoigne que la compétitivité peut passer par un accroissement de la qualité, voire une augmentation de la valeur apportée au client. Cela suppose la recherche de la performance en matière de coopération, d’innovation et d’offre de services. Comment remplacer les prescriptions et les contrôles par un management de qualité, le développement des compétences de la confiance ? Dans une PME de vente, on apprend que l’absence de mise en concurrence des vendeurs en évitant les rémunérations variables individuelles contribue à développer un système d’entraide. Dans une entreprise de pose de réseaux d’eau, la connaissance intime du travail difficile par le dirigeant est facteur de bien-être et de développement d’intelligence au travail. La confiance et le jeu collectif sont le fruit de méthodes qui favorisent l’implication et l’élaboration commune du travail. L’organisation est le résultat, toujours renégocié, d’une appropriation commune du travail.

La deuxième partie explore le management de façon plus théorique. L’approche économique défend l’idée que l’entreprise doit être gérée dans l’intérêt social et non avec le profit comme un préalable. La stratégie par la profitabilité génère une gestion par la baisse des coûts qui a comme conséquence que les entreprises restent en dessous de leur potentiel d’innovation car les actionnaires et autres financiers ne reconnaissent pas les compétences de leurs salariés. Une dernière partie est centrée sur une journée d’études autour de questions structurantes. Quelle est la vision de la performance portée par les managers qui cherchent à améliorer le bien-être de leurs collaborateurs ? Quels sont les propriétés d’un tel management, quels moyens sont utilisés pour renforcer la motivation et l’engagement des salariés et comment les différentes parties sont-elles impliquées (salariés, IRP, management, clients) ? Un tel management est-il applicable partout, quelles sont ses limites ? Un livre utile pour favoriser l’évolution des modes de gouvernance.