« Quand au cours d'une bataille, les combattants se disputent avec acharnement la possession de quelque petit clocher ou de quelque ferme, n'en déduisons pas que cette église est un sanctuaire national ni que cette ferme abrite les trésors de l'armée. La valeur des lieux peut n'être qu'une tactique et n'exister que pour ce seul combat ». (Sigmund Freud)

L'auteur a judicieusement placé en épigraphe cette citation qui définit assez bien le thème de la qualité. Il a basé son ouvrage sur la partie « immergée de l'iceberg ». La qualité, pour lui, est un symptôme à déchiffrer.

« Les démarches qualité sont un moyen d'intégration : accéder au monde de la qualité nécessite d'en avoir les moyens matériels. Ces démarches veulent contribuer à la création d'une société enfin pacifiée où chacun aurait la place qui serait la sienne et s'en accommoderait ».

« La qualité névrose obsessionnelle de l'entreprise : la qualité se construit en référence à son contraire mais ce contraire est à sa façon attirant et désirable. Les tendances contraires à la qualité c'est ce qui, aux yeux... des dirigeants d'entreprise, apparaît comme du désordre, de la désobéissance, du refus de suivre les consignes. Avec les démarches qualité, il s'agit aussi de faire de l'argent ».

« La qualité, un bien dont on est d'abord privé : la qualité c'est... une propriété au sens juridique du terme. Une propriété privée dont ceux qui ne l'ont pas sont privés ».

« L'entreprise politique : aujourd'hui ce sont les entreprises elles-mêmes, qui, par le biais de la qualité, veulent le bien des citoyens (après l'Etat-providence...) ».

« La qualité, une illusion qui a de l'avenir : ce dont il s'agit, au fond dans les démarches qualité, c'est du destin d'une même population, comme salariés, consommateurs et chômeurs dans les multiples faces d'un même rapport salarial ».

Cet ouvrage traite des problèmes de la qualité, au-delà d'elle-même (sous l'iceberg), avec une originalité de pensée qui intéressera les professionnels comme les amateurs et les néophytes.