Cette édition 2003 des Images économiques du monde constitue une banque de données avec de nombreux tableaux et cartes sur l’ensemble des pays de la planète. Il rassemble à la fois des informations économiques, politiques et sociales permettant d’avoir une meilleure compréhension des problèmes qui se posent à l’humanité.

Un premier chapitre analyse la démographie mondiale et donne une idée de la qualité de vie dans les différentes parties du globe grâce aux indicateurs mis au point par le Programme des Nations unies pour le développement tels que l’Indice du développement humain (IDh) et l’Indicateur sexospécifique de développement humain (ISDH). Notons que l’ISDH est dans tous les pays inférieur à l’IDH, ce qui signifie que, partout, la situation des femmes est moins favorable que celle des hommes.

Après une étude par grands ensembles régionaux tous les pays sont repris en détail. Un important chapitre est consacré à la France et à ses régions.

Ensuite sont présentés les produits et les flux, ainsi que les échanges de services. La lecture de ces tableaux et analyses peut susciter quelques réflexions. Il apparaît notamment que la libéralisation des économies se propage dans de nombreux pays sous la pression du Fmi et de la Banque mondiale qui conditionnent leurs aides à la réalisation de réformes. C’est notamment le cas au Bangladesh, en Bolivie, au Cameroun ou encore au Pérou où l’on assiste à l’opposition à la privatisation de sociétés de distribution électrique.

Les ressources énergétiques vont poser des problèmes car à partir de 2020 la production de pétrole pourrait diminuer. Le gaz pourra prendre le relais, les réserves seraient suffisantes pour 200 ans mais la moitié des réserves connues est entre les mains de deux Etats : la Russie et l’Iran.

A la lecture de ces pages, on prend conscience également du poids considérable que jouera la Chine dans l’avenir de l’économie mondiale. C’est le premier producteur mondial de blé, de riz, de coton, de textile synthétique, d’acier et elle est n°2 pour l’aluminium et le maïs. Son entrée dans l’OMC va poser de gros problèmes non seulement à ses concurrents, notamment asiatiques, mais aussi à elle-même : « La baisse des taxes frappant les importations et surtout la fin des quotas et des monopoles vont faire de la Chine l’un des pays les plus ouverts qui soient aux importations de produits alimentaires… les producteurs de céréales (riz, blé, maïs) et de coton seront pénalisés et 13 millions d’entre eux, principalement dans le Nord, seront sans doute contraints de trouver une autre activité. »

Les pays riches continuent à investir en masse dans ce pays car ils y trouvent un marché immense : «Il suffit que 1% de la population ait un bon pouvoir d’achat pour créer des millions de consommateurs de produits chers. »

Voilà donc quelques exemples susceptibles de nourrir notre réflexion sur les perspectives de développement de l’économie mondiale.