Ce guide pratique d’une des formes très critiques de la création d’entreprise est présenté sans angélisme par un praticien. Le début définit bien les vocabulaires, français et anglo-saxon, pour désamorcer les malentendus fréquents entre les diverses parties intervenant dans la création volontaire d’une entreprise à partir d’une entreprise mère. L’essaimage est souvent de fait, un moyen de réduire le personnel d’une entreprise : il est souvent mal reçu de ceux qui pourraient en bénéficier si le risque en vaut la chandelle. Il donne donc quelques critères de jugement de la viabilité d’un projet ; l’adhésion de ceux qui s’y engagent étant d’ailleurs l’une des plus importantes conditions de réussite. Il est rédigé de manière très systématique avec des schémas explicatifs bien construits, et en résumant les erreurs à ne pas commettre et les points importants en fin de chapitre.

La suite de l’ouvrage comporte beaucoup d’informations et attire l’attention des responsables de ce genre d’opérations sur des aspects souvent laissés dans l’ombre, notamment pour guider la négociation des contrats entre la nouvelle entreprise et celle qui veut lui donner naissance dans un schéma stratégique. On peut regretter toutefois, qu’il soit muet sur les nombreux documents qui pourraient compléter l’information de ceux qui s’impliqueraient dans un tel projet : il manque beaucoup cette forme de bibliographie qu’on trouve à la fin de chacun des chapitres d’un précis pratique de ce style, sous le titre de "pour en savoir plus" et qui reprennent souvent la bibliographie du rédacteur, avec des références précises et les dates de publication.