La loi sur la mobilité et les parcours professionnels d’août 2009 devait favoriser les mobilités et offrir des passerelles entre les trois versants de la fonction publique. Dans la pratique, ce dispositif législatif mis en œuvre dans le contexte de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) avait pour finalité d’organiser la mobilité contrainte bien plus que celle souhaitée par le fonctionnaire. Dans les faits, l’inadéquation d’un tel dispositif aux nécessités du service public, et surtout aux attentes des agents, a largement été constatée.

Reste qu’une mobilité bien conduite permet d’enrichir considérablement sa carrière, d’en varier les conditions d’exercice et ouvre des perspectives dans l’ensemble de la fonction publique. La clef reste de raisonner en termes de projet professionnel et de métier. Les cadres peuvent être amenés au fil de leur parcours à exercer des métiers assez proches dans des filières et ou des domaines différents.

Les résultats de l’enquête CFDT menée en 2010 « la parole aux A » ont mis en évidence leur souhait de bénéficier d’une mobilité soit au sein de la fonction publique, soit vers le secteur privé. Les répondants sont demandeurs d’un accompagnement personnalisé pour leur mobilité, qu’elle soit subie ou choisie.

Pour les cadres, la demande d’une gestion effective des ressources humaines et des parcours professionnels n’a jamais été aussi forte. Porter leurs attentes à tous les niveaux de concertation voire de négociation reste donc bien d’actualité dans ce domaine.

Un droit, des obstacles

Le droit à la mobilité est une « garantie fondamentale » inscrite dans la loi de juillet 1983 et les dispositifs statutaires ne manquent pas : les plus connus sont la mutation, le détachement et la mise à disposition. Or, au