Le fonctionnaire est donc géré par un statut général qui définit, entre autres principes communs (les fameux « droits et obligations »), la rémunération. De plus, chaque corps ou cadre d’emploi de la fonction publique fait l’objet d’un statut particulier qui détermine sa place dans la hiérarchie, les fonctions et missions qui sont les siennes, ainsi que les modalités de recrutement et de carrière. Le traitement indiciaire résulte de la multiplication de la valeur du point et de l’indice de traitement de l’agent. Cet indice est déterminé par l’échelon, le grade et le corps statutaire ou le cadre d’emploi de l’agent. C’est cette dernière construction qui est communément appelée « grille de rémunération ».

Depuis le 1er juillet 2010, date de la dernière revalorisation de la valeur du point, la grille subit un effet de tassement important du fait de plusieurs facteurs : gel de la valeur du point, augmentation du Smic, augmentation des retenues pour pension. Le tassement a un double effet négatif pour les agents, en réduisant les amplitudes de carrière et en minorant la valorisation des niveaux de recrutement : 8,72 % séparent le premier niveau de recrutement, sans aucune exigence de diplôme ni de qualification du recrutement en catégorie A, niveau licence voire master pour les enseignants. Enfin, pour la CFDT Fonctions publiques, il devenait urgent d’obtenir l’ouverture d’une négociation d’ampleur non seulement dans l’intérêt des agents, mais aussi afin que de retrouver l’attractivité de la fonction publique, largement en berne alors même que la situation de l’emploi est particulièrement dégradée. C’est pour traiter de cette réalité que la négociation sur les carrières et rémunérations s’est enfin ouverte à l’automne 2014, dans un contexte budgétaire et politique complexe.

La CFDT Fonctions publiques1 est bien déc